Rapport annuel
EXERCICE 2023
La majorité des nouveaux engagements émanent de la région Europe de lʼEst & Asie centrale, suivie par lʼAfrique subsaharienne et la zone Proche-Orient & Afrique du Nord. Un projet dans le secteur ferroviaire au Kazakhstan a particulièrement contribué à cette répartition des encours.
Pendant lʼexercice 2023, la SERV a émis de nouvelles polices dʼassurance destinées aux exportateurs suisses pour un montant de CHF 2,641 mia. Lʼacquisition réussie de nouveaux clients nʼa pas permis de compenser la baisse des demandes.
Le total des engagements, qui affiche une valeur de CHF 2,641 mia., est plus bas que lʼannée précédente (CHF 3,296 mia.). La majeure partie est issue de la région Europe de lʼEst & Asie centrale, suivie par lʼAfrique subsaharienne et la zone Proche-Orient & Afrique du Nord. Le nouvel engagement le plus important pour la SERV a eu lieu dans le cadre dʼun projet dans le secteur ferroviaire au Kazakhstan. De nouveaux engagements supérieurs à CHF 100 mio. ont également été enregistrés en Turquie, au Bangladesh, au Bénin (cf. étude de cas développement durable), en Égypte, au Sénégal, en Chine, en Irak et en Grande-Bretagne.
Comme observé historiquement, les chiffres concernant les nouvelles opérations dʼassurance ont été fortement déterminés par quelques grands projets. Au cours de lʼexercice 2023, la SERV a assuré divers projets dʼinfrastructures dans les secteurs ferroviaire et de lʼénergie. Dans le secteur non moins important des textiles, la SERV a également soutenu quelques opérations dʼexportation au Bénin, en Égypte, en Ouzbékistan et en Turquie. Pour le financement de grands projets, la SERV apporte souvent son soutien par le biais dʼassurances de crédit acheteur.
Pour de grands projets au Brésil et en Russie, les polices dʼassurance ont été résiliées de manière anticipée. Cela a donné lieu à un remboursement de primes à hauteur dʼenviron CHF 45 mio. Il en résulte au cours de lʼexercice des recettes de primes plus faibles quʼattendu au regard des nouveaux grands projets assurés.
RECETTES DE PRIMES
en CHF mio.
88,1
Nouvel engagement
en CHF mia.
2,6
Le produit dʼassurance de CHF 188,2 mio. inclut des intérêts créditeurs provenant de rééchelonnements de dettes à hauteur de CHF 17,6 mio. Après des charges de sinistres de CHF 96,9 mio. lʼannée précédente, lʼannée 2023 affiche des charges de sinistres très élevées, atteignant CHF 222,3 mio. La SERV a dû constituer des provisions élevées pour des sinistres et des sinistres imminents en Éthiopie et au Ghana. Étant donné que de telles créances peuvent être restructurées dans le cadre dʼaccords multilatéraux, la SERV anticipe quʼà long terme, une partie des montants versés à titre dʼindemnité lui sera remboursée. Contre toute attente, 2023 nʼa pas affiché de charges de sinistres significatives issues des opérations assurées vers la Russie.
«Avec notre stratégie axée sur les banques régionales, nous souhaitons faire en sorte que davantage de PME soient informées des possibilités de soutien de la SERV.»
LARS pONTERLITSCHEK
Chief Insurance Officer
Marketing & acquisition
En 2023, la SERV a concentré ses efforts de prospection sur deux thématiques. La première était la mise en œuvre de la stratégie Pathfinding. En pratiquant un marketing actif sur les marchés des acheteurs, la SERV donne aux exportateurs suisses la possibilité dʼaccéder à de grands projets internationaux, notamment dans le domaine des infrastructures. Avec le SECO, Switzerland Global Enterprise (S-GE), Swissmem, Swissrail et Suisse.ing, la SERV constitue le groupement «Team Switzerland Infrastructure». Celui-ci fait connaître à la fois les compétences de lʼindustrie suisse pour des projets dʼinfrastructures internationaux sur les marchés des acheteurs et les possibilités de financement attrayantes couvertes par la SERV, comme lors du voyage au Brésil du conseiller fédéral Guy Parmelin en juillet 2023. La SERV était présente au sein dʼune grande délégation scientifique et économique menée par le conseiller fédéral.
En 2023, la SERV a assuré trois projets au Bénin, en Côte dʼIvoire et au Sénégal par le biais de la stratégie Pathfinding. Dans ce cadre, plus de 30 exportateurs, principalement des PME, ont été mis à contribution par le biais de contrats de sous-traitance. De nouveaux projets sont aussi à lʼétude pour lʼannée 2024.
La seconde thématique était le développement dʼune stratégie axée sur les banques régionales. Dans lʼécosystème du financement export, les banques constituent un multiplicateur crucial permettant de mettre en contact les exportateurs avec la SERV. Par le biais de formations ciblées des conseillers de la clientèle professionnelle des banques suisses, les produits de la SERV peuvent gagner en notoriété auprès des PME. Dans la prospection auprès des PME, la SERV a pu convaincre 40 nouveaux clients, dont 36 PME, au cours de lʼexercice.
Évolution des chiffres en matière de demandes et de nouvelle exposition
En 2023, la SERV a approuvé 580 nouvelles demandes, dont 451 polices dʼassurance (PA) et 129 accords de principe (AP). Ce nombre de 580 demandes est nettement inférieur aux chiffres enregistrés par le passé. Ce repli sʼinscrit dans le contexte de lʼassombrissement des perspectives de lʼéconomie suisse dʼexportation et du recul général de la demande de produits dʼassurance. La nouvelle exposition a baissé légèrement, passant de CHF 4,730 mia. à CHF 4,432 mia. Comme souvent, les montants des engagements dʼassurance pris ont varié dans une large fourchette; ils oscillaient entre CHF 75 500 et CHF 500,0 mio. Et, comme à son habitude, la SERV a surtout assuré des opérations pour des PME, qui représentent environ 80% des PA émises. Au niveau des AP, on remarque une forte demande pour des projets en Angola. La SERV y a engagé une exposition de CHF 775 mio. La tendance déjà constatée lʼannée précédente dʼune demande accrue dʼassurances de crédit acheteur avec des durées de crédit longues sʼest poursuivie en 2023. Les trois quarts des nouveaux engagements concernaient des opérations de crédit présentant des durées de plus de deux ans.
Pour les PME, les produits dits «de liquidités» revêtent une importance significative. Figurent parmi ces derniers les assurances de crédit de fabrication et les garanties de «Bonds». Le nombre dʼassurances de crédit de fabrication établies est passé de 47 à 56 en 2023. Au niveau des garanties de «Bonds», la demande est restée stable, à 159.
Engagement et nouvel engagement
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT PAR RÉGIONS
en CHF mio., état au 31 décembre
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT PAR INDUSTRIES
en CHF mio., état au 31 décembre
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT PAR PAYS*
en CHF mio., état au 31 décembre
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT PAR CATÉGORIES DE RISQUE PAYS DE LʼOCDE
en CHF mio., état au 31 décembre
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT par volumes
en CHF mio., état au 31 décembre
Engagement et NOUVEL ENGAGEMENT par durée de crédit
en CHF mio., état au 31 décembre
État de lʼexposition et de lʼengagement
Lʼexposition de la SERV sʼélevait à CHF 9,674 mia. au 31 décembre 2023. Cʼest CHF 500 mio. de moins quʼau terme de lʼexercice précédent. Lʼengagement sʼélevait à CHF 7,892 mia. à la date de référence du bilan, soit environ CHF 423 mio. de moins quʼà la date de référence de lʼannée précédente. La baisse de lʼengagement résulte en particulier de la résiliation anticipée de deux assurances de crédit acheteur volumineuses en Russie et au Brésil. Le montant des AP a diminué de CHF 77 mio. par rapport à lʼannée précédente, passant à CHF 1,782 mia.
La plus forte exposition par pays de la SERV revient à la Turquie – comme cʼétait déjà le cas ces dernières années – avec CHF 1,335 mia. LʼAngola sʼest hissé à la deuxième place de la liste des pays par exposition. Le Kazakhstan figure désormais également parmi les dix premiers pays par exposition suite à un grand projet dans le secteur ferroviaire. Lʼexposition à la Russie a continué de reculer. Depuis 2022 et les sanctions adoptées à lʼencontre de la Russie, la SERV nʼest plus autorisée à assurer de nouveaux projets dans ce pays, sauf dans de rares cas exceptionnels. Le reste de lʼengagement comprend encore CHF 389 mio., ce qui équivaut à une réduction des risques de CHF 258 mio. par rapport à lʼannée précédente.
Affaires publiques et environnement national
Depuis sa fondation, la SERV a à cœur dʼentretenir des échanges réguliers avec les associations sectorielles et économiques intéressées ainsi quʼavec les organisations de la société civile (ONG). Cet engagement est également lʼune des exigences posées par le Conseil fédéral à lʼégard de la SERV dans ses objectifs stratégiques. Dans ce cadre, les considérations des groupes dʼintérêts externes doivent également être prises en compte de manière appropriée lors de la mise en œuvre de la mission légale de la SERV. Sur la base de cette mission et de la décision stratégique de gagner en visibilité dans la sphère publique, en 2023, la SERV a initié un dialogue stratégique avec les parties prenantes, parmi lesquelles figurent des associations et organisations partenaires, des banques et des assurances, des ONG, le Parlement ainsi que lʼadministration fédérale, y compris les représentations suisses à lʼétranger.
Dans le cadre des rencontres organisées, il sʼagissait en premier lieu dʼinformer les interlocuteurs du mandat, de lʼoffre et du fonctionnement de la SERV. Lʼintérêt suscité auprès des interlocuteurs pour les missions de la SERV et les thématiques relatives à lʼéconomie dʼexportation sʼest avéré gratifiant, justifiant la poursuite de lʼorientation initiée dans le domaine des Affaires publiques au cours de lʼannée à venir.
Stratégie et développement de la SERV
Durant la dernière année de la période stratégique 2020–2023, la SERV a maintenu son cap et a pu atteindre les objectifs sur lʼensemble de la période. En décembre 2023, le Conseil fédéral a adopté les nouveaux objectifs pour la période stratégique 2024–2027. Il a également demandé à la SERV de soumettre des propositions de solutions pour son développement.
Le processus graduel de changement structurel ainsi que les crises et les événements qui se sont succédé à un rythme soutenu, voire qui sont survenus simultanément ont eu un impact important sur lʼéconomie suisse orientée vers lʼexport et ont entraîné une évolution de ses besoins. Une question sʼimpose: que faut-il entreprendre pour que la SERV puisse continuer de soutenir au mieux lʼéconomie suisse dʼexportation et sa compétitivité à lʼavenir? En février 2023, le conseil dʼadministration de la SERV a mandaté un groupe de travail interne pour examiner, à la lumière dʼétudes sectorielles, la nécessité dʼune réforme de la loi fédérale sur lʼAssurance suisse contre les risques à lʼexportation. Les travaux préliminaires en vue dʼune potentielle révision de la loi ont été menés de façon intensive tout au long de lʼannée, de sorte que le conseil dʼadministration de la SERV est parvenu à la conclusion que la SERV ne pourrait se développer efficacement quʼavec une révision partielle ciblée du cadre légal. À cet effet, la SERV entretient des échanges très suivis avec le SECO et lʼAdministration fédérale des finances (AFF).
Sur la base des nouveaux objectifs stratégiques du Conseil fédéral pour la SERV, la stratégie en cours a également été adaptée, avec un horizon temporel allant jusquʼà 2027. Dans ce cadre, lʼaccent a été mis en particulier sur les thèmes suivants: adaptation, innovation, transparence et résilience. La stratégie couvre toute la palette des activités organisationnelles et opérationnelles de la SERV et est examinée et actualisée chaque année.
Environnement international
Au printemps 2023, après plusieurs années de discussions intensives, les États membres de lʼOCDE ont pu se mettre dʼaccord sur une modernisation de Lʼ«Arrangement sur les crédits à lʼexportation bénéficiant dʼun soutien public» («Arrangement») sʼappliquant aux opérations de crédit dʼune durée supérieure à deux ans. Cette modernisation est une étape importante. Dans les négociations, la SERV a œuvré pour que les règles soient simplifiées et offrent une plus grande flexibilité, afin de mieux tenir compte des particularités des différentes opérations. Cette souplesse accrue et lʼextension simultanée de lʼaccord sectoriel sur le changement climatique («CCSU») devraient désormais permettre à davantage de projets respectueux du climat de bénéficier du soutien de la SERV.
Lors des assemblées générales de lʼUnion de Berne cette année, les thèmes dominants ont été les défis résultant des changements géopolitiques. Les discussions ont examiné les mesures prises par les agences de crédit à lʼexportation (ACE) en réponse à ces changements, notamment les ajustements apportés à leurs mandats et gammes de produits. Au-delà de ces considérations, une attention particulière a été accordée à la transition énergétique et à son impact sur les activités des ACE. Un autre sujet important a été la reconstruction de lʼUkraine, avec une réflexion sur le rôle possible des agences de crédit à lʼexportation à cet égard.
LʼUnion de Berne demeure un réseau crucial pour la SERV, offrant une plateforme dʼéchange régulier avec des acteurs non-membres de lʼOCDE et des assureurs privés de crédit à lʼexportation. Au cours de lʼexercice écoulé, la SERV a maintenu ses relations bilatérales, poursuivant son dialogue annuel régulier avec les pays de la région «DACH» (Allemagne, Autriche et Suisse). De plus, de nouvelles collaborations ont été initiées, notamment dans le domaine des réassurances avec dʼautres agences de crédit à lʼexportation.
Catégories de risque pays de lʼOCDE
État au 31 décembre 2023
Sinistres et créances
Pendant lʼexercice 2023, la SERV a versé CHF 53,6 mio. dʼindemnités. La majeure partie de ces dernières concernait des cas mineurs. Sont venus sʼy ajouter quelques sinistres moyens ainsi que plusieurs sinistres dʼenvergure, dont deux cas au Ghana, un cas de sinistre au Salvador, un autre en Tanzanie ainsi quʼun cas de sinistre imminent en Éthiopie, ce qui explique les charges de sinistres extraordinairement élevées dʼapproximativement CHF 222 mio.
Les deux cas de sinistres au Ghana résultent de lʼinsolvabilité de lʼÉtat ghanéen survenue en décembre 2022 et ayant entraîné lʼarrêt de nombreux grands projets. De nombreux pays pauvres ont fait état de difficultés à honorer leurs obligations de paiement, notamment en raison de la hausse marquée des intérêts en devises étrangères (USD et EUR).
La SERV a réussi à prévenir certains sinistres en adoptant une approche proactive dans la gestion de certaines situations en cours de dégradation. Cela sʼest concrétisé par la mise en place de mesures telles que des restructurations dʼéchéances et des extensions de couvertures. Depuis 2020, de multiples crises se sont développées, comme la pandémie de COVID-19, le conflit en Ukraine ainsi que le conflit actuel au Proche-Orient, qui entraînent de plus en plus dʼinsécurité et laissent présager dʼautres sinistres dans un avenir proche. Aussi la SERV a-t-elle constitué des réserves dans les cas où cela semblait nécessaire. Cependant, à ce jour, une vague de sinistres causée par les multiples crises a été évitée.
sinistres
+24
Indemnités
en CHF mio.
53,6
En matière de recouvrement, 224 sinistres ont été traités dans un total de 39 pays. Le recouvrement est une procédure souvent difficile et laborieuse, qui dépend fortement du pays du débiteur ainsi que de la volonté ou de la capacité de payer de ce dernier. La mise en œuvre de poursuites dans le pays du débiteur concerné se conclut cependant régulièrement par un succès. Le soutien des acteurs politiques tels que les ambassades a parfois un effet très positif sur les recouvrements. Les montants les plus élevés recouvrés pendant lʼexercice considéré proviennent dʼInde (CHF 13,8 mio.), des Émirats arabes unis (CHF 5,8 mio.), du Congo-Brazzaville (CHF 2,1 mio.) et dʼAlgérie (CHF 1,7 mio.). Des recouvrements à hauteur de CHF 1,5 mio. proviennent du Bangladesh.
Vue dʼensemble des dommages et créances
Restructurations et rééchelonnements de dettes
La convention internationale sur lʼinitiative de suspension du service de la dette (ISSD) conclue en 2020, prévoyant un différé de paiement pour aider les pays les plus pauvres à surmonter la crise sanitaire liée au coronavirus, a aussi eu une incidence sur lʼexercice 2023. Parmi les pays présentant des rééchelonnements de dettes avec la Suisse, le Cameroun et le Pakistan se sont vu accorder des délais de paiement au titre de lʼISSD pour leurs échéances de 2020 à fin 2021. Les remboursements sont effectués depuis mi-2022.
Fin octobre 2022, les créanciers du Club de Paris – parmi lesquels la Suisse – sont convenus dʼun nouveau règlement pour le rééchelonnement de la dette de lʼArgentine, lequel prévoit un remboursement sur une période de six ans, avec des tranches de paiement semestrielles jusquʼen septembre 2028. La convention bilatérale avec lʼArgentine a été signée au premier trimestre 2023. Les négociations avec Cuba nʼont pas progressé en 2023.
En novembre 2020, les pays du G20, les membres du Club de Paris et dʼautres pays créanciers sont convenus dʼun «Cadre commun pour les traitements de dette au-delà de lʼISSD» (Cadre commun). Lʼobjectif de ce dernier est de garantir aux pays qui ont besoin dʼun soutien au-delà de lʼISSD un traitement de dette dans le cadre dʼun programme du FMI, grâce auquel lʼendettement devient à nouveau viable pour le pays débiteur. Le Tchad, lʼÉthiopie, le Ghana et la Zambie ont déposé une demande au titre du Cadre commun. La SERV – et donc la Suisse – est concernée au niveau de ces trois derniers pays. En raison du grand nombre de créanciers, les négociations se sont prolongées. Dans le cas de la Zambie, il existe fondamentalement un accord entre les créanciers bilatéraux officiels (G20, Club de Paris, autres) et les autorités zambiennes. Cependant, les discussions avec les divers groupes de créanciers ne sont pas encore terminées. Dans le cas du Ghana, les discussions ne sont pas encore finalisées. Pour lʼÉthiopie, dans un premier temps, les parties prenantes sont convenues dʼune suspension du service de la dette. En outre, il existe lʼespoir de lʼétablissement prochain dʼune solution concernant un rééchelonnement de la dette dans le Cadre commun.
En ce qui concerne la disparition du LIBOR au 31 décembre 2021, la SERV a été affectée au niveau de six pays. Entre-temps, une solution bilatérale de remplacement a pu être établie avec tous les pays.
Les autres pays énumérés dans le tableau «Avoirs résultant dʼaccords de rééchelonnement» avec lesquels des accords de rééchelonnement ont été conclus au Club de Paris ont honoré leurs obligations de paiement pendant lʼexercice.
POLITIQUE ET GESTION DE RISQUE & PRATIQUE DE COUVERTURE
Au cours de lʼannée, le processus dʼévaluation des risques majeurs a été affiné et le système de gestion de la conformité a été consolidé. Au terme de lʼexercice 2023, le plafond dʼengagement du Conseil fédéral est exploité à 69,1%.
Politique et gestion de risque
En 2023 également, le conseil dʼadministration (CA) a examiné dans le détail les risques auxquels la SERV est exposée et a constaté une gestion appropriée des risques. Dans un souci dʼamélioration continue, la SERV travaille en permanence sur le développement de son système holistique de gestion des risques dʼentreprise. La politique de risque édictée par le CA pose le cadre pour une gestion des risques efficace et prévoyante, en accord avec la mission légale de la SERV et garantit lʼautofinancement à long terme.
Au cours de lʼannée, diverses analyses de risques, de scénarios et de sensibilité ont été réalisées et le processus dʼévaluation des risques critiques a été affiné. Lʼobjectif de cette évaluation est dʼidentifier dans lʼensemble du catalogue des risques les menaces fondamentales pour le résultat de lʼentreprise, la capacité de fonctionnement, la réalisation des objectifs stratégiques ou la réputation de la SERV et de les contrôler. Il convient de noter que le catalogue de risques répertorie les risques stratégiques, financiers, actuariels et opérationnels surveillés en permanence. De plus, la SERV prend en compte les risques de concentration et les risques transversaux, comme le risque pour la réputation ou le risque ESG, et examine également les risques émergents.
Le système de contrôle interne (SCI) se concentre sur lʼidentification de risques opérationnels au sein des processus clés et sur la description et la mise en œuvre de mesures de contrôle appropriées en vue de réduire le risque. Les risques traités par le SCI sont vérifiés chaque année. Au besoin, les contrôles-clés sont complétés ou adaptés si des processus de travail ont été modifiés.
Le nouveau système de gestion de la compliance créé en 2020 a été renforcé afin de tenir compte des exigences croissantes dans ce domaine.
Sʼappuyant sur les évolutions du marché et, surtout, sur les prévisions commerciales de ses principaux clients, la SERV examine régulièrement ses capacités restantes par rapport au capital porteur de risque (CPR) et à lʼexploitation du plafond dʼengagement. La politique de risque édictée par le CA pose les conditions-cadres pour une gestion des risques efficace et prévoyante.
La politique de risque édictée par le CA pose les conditions cadres pour une gestion des risques efficace et prévoyante.
Pratique de couverture
Le Conseil fédéral fixe un plafond dʼengagement qui définit le montant maximal des engagements de lʼassurance de la SERV. Ce plafond dʼengagement se monte actuellement à CHF 14 mia. Fin 2023, il était exploité à 69,1%.
Les risques des opérations dʼassurance de la SERV sont évalués et traités selon des principes homogènes. Ils peuvent être réduits ou assurés par le biais de réassurances. La SERV recourt à ce moyen par exemple lorsque les limites relatives aux pays ou à la contrepartie sont fortement sollicitées ou quand il convient de réduire les risques de concentration.
Dans le cas dʼopérations dʼexportation dʼune portée particulière, il incombe également au CA dʼinformer le SECO en avance, afin que le Conseil fédéral puisse donner des directives. En 2023, quatre opérations dʼexportation ont été soumises au processus dʼidentification des opérations ayant un caractère politique sensible susceptibles de revêtir une portée particulière. Aucune de ces opérations nʼa finalement été reconnue comme ayant une telle portée.
Pratique de couverture
La pratique de couverture de la SERV définit pour chaque pays les principes généraux de couverture par catégorie de contrepartie (État, banques ou entreprises privées). Elle constitue un instrument important dans le contrôle du risque de lʼactivité dʼassurance. La répartition en catégories et le processus permettant de déterminer le statut de couverture ont été revus en détail en 2023. La formulation de la politique de couverture repose sur une analyse de la situation économique, financière et politique du pays concerné. Elle prend également en compte les dispositions de lʼOCDE, de lʼUnion de Berne, ainsi que les évolutions des réglementations légales pertinentes. Outre ses propres analyses, la SERV prend également en compte des sources externes, par exemple les estimations dʼagences de notation reconnues ou les catégories de risque pays (CRP) de lʼOCDE. La classification des pays dans les catégories CRP est régulièrement vérifiée et réévaluée par le Groupe dʼexperts en risque pays de lʼOCDE, dont fait partie la SERV.
SUR LE TERRAIN
Lʼassurance suisse contre les risques à lʼexportation SERV assiste et accompagne les exportateurs suisses de lʼorientation stratégique jusquʼau dernier paiement dʼune opération dʼexportation. Comment cela fonctionne-t-il? Ces trois exemples tirés de la pratique en sont une illustration.
production_d'énergie
PRODUCTION DʼÉNERGIE DURABLE AVEC LE SOUTIEN DE LA SERV
La transition énergétique est sur toutes les lèvres et les solutions de production dʼénergie durables sont plus demandées que jamais. Dans ce domaine, la société DHP Technology AG propose un produit révolutionnaire sous la forme de toits solaires légers et pliants. Ses affaires sont florissantes, mais la jeune entreprise ne peut absolument pas assumer seule les risques qui vont de pair avec sa forte croissance.
Face à la transition énergétique, le secteur doit trouver des solutions pour une production dʼénergie adaptée à notre temps et porteuse dʼavenir. Parmi les intervenants sur le marché, la jeune entreprise DHP Technology AG (DHP) propose un produit unique en son genre. DHP sʼest spécialisée dans un produit révolutionnaire qui permet la production dʼénergie et une double utilisation sans restriction dʼinfrastructures existantes. Il sʼagit de toits solaires qui, grâce à leur légèreté, peuvent être installés au-dessus de places de stationnement ou de divers sites de production. Par ailleurs, ces toits pliants peuvent au besoin être rentrés automatiquement, par exemple en cas de météo défavorable. DHP a découvert notamment un segment présentant un fort potentiel pour son produit: les stations dʼépuration. Celles-ci ont des besoins énergétiques conséquents. Grâce au produit de DHP, elles produisent de lʼélectricité directement sur place par le biais dʼune installation qui ne perturbe pas leur fonctionnement.
Après avoir équipé plusieurs stations dʼépuration en Suisse, en 2023, DHP a vu quatre exploitants allemands de stations dʼépuration se laisser séduire par le produit. La valeur des commandes pour ces quatre livraisons se monte au total à plus de 5 millions de francs suisses. Un volume pour lequel la jeune entreprise ne peut absolument pas assumer seule les risques.
«La seule alternative à la SERV pour une jeune PME comme la nôtre serait un financement onéreux par le biais de capitaux propres.»
Gian Andri Diem
COFONDATEUR ET MANAGING DIRECTOR DHP
La SERV change la donne
DHP se trouve dans une phase de développement et connaît actuellement une croissance remarquable. Cette croissance va de pair avec le défi dʼexécuter des commandes dʼenvergure et de gérer les risques qui en découlent. La jeune PME se voit confrontée à une question décisive: comment faire passer son exploitation au niveau supérieur afin de satisfaire la demande de plus en plus forte et en même temps sʼassurer les liquidités requises à cette fin ?
DHP a pu négocier des acomptes généreux pour ses panneaux solaires, pour lesquels il fallait toutefois établir des garanties. Cʼest là quʼest intervenue la SERV. Son soutien a permis dʼassurer les risques de ces garanties de restitution dʼacomptes et de les garantir vis-à-vis de la banque. Ainsi, le dépôt dʼune garantie en espèces ou la fixation dʼune limite auprès de la banque ne sont plus nécessaires pour DHP et lʼentreprise peut effectivement utiliser lʼacompte pour la production du projet dʼexportation. De plus, dans le cas extrême où lʼacheteur aurait recours à la garantie de façon injustifiée, DHP serait protégée par lʼassurance de la SERV. «Les assurances et garanties de la SERV changent complètement la donne pour nous. La seule alternative à la SERV pour une jeune PME comme la nôtre serait un financement onéreux par le biais de capitaux propres. Les livraisons vers lʼAllemagne auraient été tout simplement impossibles de cette manière», explique Gian Andri Diem, cofondateur et Managing Director de DHP.
La collaboration entre DHP et la SERV montre comment lʼinnovation et lʼambition associées à la bonne solution dʼassurance peuvent mener à une marge de manœuvre financière et ainsi à une réussite remarquable. Romeo Grass, Assistant Vice President, Large Enterprises, SMEs & Acquisition au sein de la SERV, déclare à ce sujet: «Pendant que DHP poursuit sa croissance et apporte sa contribution au secteur de la production dʼénergie, son histoire sert dʼexemple inspirant, illustrant le potentiel de lʼinnovation et de la collaboration dans un monde qui change rapidement.»
suisse
DES PME SUISSES PARTICIPENT À UN GRAND PROJET DʼINFRASTRUCTURES EN CÔTE DʼIVOIRE
Une grande partie de la population rurale de la Côte dʼIvoire nʼa pas accès à lʼeau potable. Afin de changer cela, le gouvernement ivoirien a lancé un ambitieux projet dʼinfrastructures, «Eau pour tous». Dans ce cadre, les entreprises suisses jouent un rôle important. Grâce à la collaboration et au regroupement des connaissances spécialisées de différents partenaires de projet, de petites et moyennes entreprises peuvent participer au grand projet.
Le projet dʼinfrastructures «Eau pour tous» doit apporter de lʼeau potable jusque devant la porte des habitants de 6000 communes. Ce projet améliore ainsi la qualité de vie et la situation économique de millions de personnes. Une partie des livraisons pour ce projet provient de Suisse. LʼAssurance suisse contre les risques à lʼexportation SERV assure le financement de ces livraisons à hauteur de EUR 160 mio.
Un accès à un grand projet dʼinfrastructures pour les PME suisses
Pour environ 111 de ces communes, le gouvernement ivoirien a chargé lʼentreprise Rimon CH AG (Rimon) de concevoir et dʼinstaller les infrastructures nécessaires. Lʼentreprise AquaSwiss AG (AquaSwiss), sise à Frauenfeld, en Thurgovie, intervient en qualité de fournisseur principal de Rimon. Elle a la charge de travaux logistiques, de lʼingénierie, de lʼachat de matériaux et de lʼensemble des travaux de sous-traitance. Sanjeev Varma, CEO dʼAquaSwiss, explique à ce sujet: «Pour ce projet, outre de grandes entreprises de renom, nous avons également pu faire appel à des PME, parmi lesquelles figure par exemple une entreprise de deux personnes de Suisse orientale. Sans notre engagement, ces petites entreprises nʼauraient pas accès à une commande dʼune telle envergure.»
Lʼentreprise de conseil financier Bluebird Finance & Projects Ltd. (Bluebird) a organisé le paquet de financement pour Rimon et structuré et coordonné lʼensemble du processus avec la SERV et avec les prêteurs, Commerzbank AG et Investec Bank Ltd.
Ram Shalita, CEO de Bluebird, explique pourquoi cette dernière a recommandé une assurance-crédit export suisse: «Nous travaillons déjà pour la troisième fois avec la SERV pour le financement dʼun grand projet et avons confiance en elle. Nous apprécions tout particulièrement la fiabilité, la flexibilité et le soutien de la SERV quand surviennent des défis inattendus.»
«Nous travaillons déjà pour la troisième fois avec la SERV pour le financement dʼun grand projet et avons confiance en elle.»
Ram Shalita
CEO BLUEBIRD FINANCE & PROJECTS
La patience et la flexibilité sont également des éléments indispensables pour ce projet, ce qui, dʼaprès Ram Shalita, est une caractéristique typique des grands projets dans les marchés émergents. La SERV était impliquée dans les négociations depuis 2019 et a prolongé six fois son accord de principe, jusquʼà ce quʼil puisse enfin être transformé en une police dʼassurance en 2023. Vient sʼajouter à cela le fait que lʼapprovisionnement de plus de cent villages qui sʼétendent sur toute la zone sud de la Côte dʼIvoire représente un véritable tour de force sur le plan logistique.
Un autre avantage de la collaboration avec la SERV découle de lʼexcellente notation de la Suisse, dont la SERV bénéficie également indirectement. Un financement assuré par la SERV améliore les conditions de financement. Dans le cadre dʼappels dʼoffres, cela peut constituer lʼélément décisif en faveur de lʼexportateur.
Gil Etzion, Executive Vice President Business Development du Rimon Group, souligne également: «La possibilité dʼoffrir au gouvernement ivoirien un financement attractif à long terme, sur lequel nous pouvons compter pendant des années jusquʼà la conclusion de lʼopération, a représenté un avantage considérable dans lʼoctroi du mandat. Nous serions heureux de pouvoir conclure dʼautres grandes opérations dans le domaine de lʼeau en Afrique avec des exportateurs suisses et avec la SERV.»
satellites
UNE PME SUISSE SECOUE LE MARCHÉ DES COMMUNICATIONS PAR SATELLITE
SWISSto12, un spin-off de lʼEPFL Lausanne, est devenu la première entreprise suisse à fabriquer un satellite de télécommunication géostationnaire (GEO) à usage commercial. Ce satellite remarquable, baptisé HummingSat, sʼappuie sur la technologie dʼimpression 3D et les produits de radiofréquence (RF) brevetés de SWISSto12. Pour pouvoir approvisionner les principaux acteurs du marché, SWISSto12 collabore avec lʼAssurance suisse contre les risques à lʼexportation SERV.
De la taille dʼune machine à laver industrielle, les HummingSats sont beaucoup plus petits que les satellites géostationnaires (GEO) conventionnels. Leur construction est donc plus abordable et les coûts de lancement sont également moins élevés, car ils peuvent se greffer sur des missions dites de covoiturage. La technologie révolutionnaire dʼimpression 3D de SWISSto12 permettra de stimuler les performances du satellite, de rationaliser le processus de fabrication et de réduire le temps de construction et le coût de production.
Les satellites doivent résister à des conditions difficiles – températures extrêmes, radiation et vibrations intenses lors de la mise en orbite – et doivent donc faire appel à des technologies de pointe parfaitement éprouvées. SWISSto12 est non seulement la première entreprise suisse à produire un satellite GEO à usage commercial, mais avec 35 familles de brevets, la PME possède également le plus grand portefeuille de brevets au monde dans le domaine des technologies dʼimpression 3D et des produits pour les applications de radiofréquence (RF).
Un effort collectif
Depuis sa création en 2011, le nouveau venu dans le domaine de la fabrication de satellites géostationnaires a levé plus de 50 millions dʼeuros de fonds auprès dʼinvestisseurs suisses et européens de renom et quatre satellites ont déjà été vendus. En outre, SWISSto12 a obtenu en septembre une facilité de capital dʼexploitation de 25 millions de francs suisses (26,15 millions dʼeuros) auprès dʼUBS Switzerland AG. La facilité, assurée par la SERV, permettra à SWISSto12 de disposer dʼun capital de croissance flexible pour répondre à la forte demande des clients pour son petit satellite géostationnaire, HummingSat.
«Lʼassurance de la SERV nous permet dʼhonorer rapidement les commandes des principaux acteurs sur le marché.»
Emile de Rijk
CEO SWISSto12
Emile de Rijk, directeur et fondateur de SWISSto12, explique lʼimportance de ce partenariat avec lʼAssurance suisse contre les risques à lʼexportation: «Nous secouons le marché des communications géostationnaires, ce qui entraîne une forte demande. Lʼassurance de la SERV nous permet dʼhonorer rapidement les commandes des principaux acteurs sur le marché.» Lʼentreprise compte actuellement plus de 200 millions dʼeuros de commandes en attente provenant de clients pour ses produits et sous-systèmes de radiofréquence, son partenariat avec lʼAgence spatiale européenne (ESA) et ses récents contrats concernant HummingSat.
Toutes les parties ont fait preuve dʼun engagement et dʼune collaboration considérables pour mener à bien cette transaction. Julien Schaar, Vice President of Large Enterprises, SMEs & Acquisition à la SERV, note: «Jʼai été impressionné par lʼengagement et la collaboration de SWISSto12, de son actionnaire et de ses clients, qui ont uni leurs forces pour réaliser ce projet prestigieux et novateur.»
Comparaison pluriannuelle
Étant donné que la SERV est une agence de crédit à lʼexportation publique qui complète lʼoffre des assurances privées via lʼassurance de risques non couverts sur ce marché, le volume dʼopérations et le flux de fonds provenant des activités commerciales de la SERV subissent de fortes variations. La demande dʼassurances auprès de la SERV dépend dʼune part de la conjoncture du secteur exportateur suisse et, dʼautre part, des pays vers lesquels ces opérations dʼexportation sont réalisées et des conditions de paiement ou de crédit convenues par les parties pour lʼopération.
ÉVOLUTION DE
ÉVOLUTION DE LʼEXPOSITION EXISTANTE
en CHF mio.
ÉVOLUTION DES NOUVELLES OPÉRATIONS
en CHF mio.
Lʼexposition existante représente la somme de lʼensemble des risques que la SERV assure via ses polices dʼassurance (PA) et ses accords de principe (AP) à la fin de lʼexercice.
Lʼévolution des nouvelles opérations mesure la somme de lʼensemble des nouveaux risques assurés au cours dʼune année, les PA et les AP étant comptabilisés séparément. Ces deux indicateurs sont soumis à une forte volatilité. En général, les années pour lesquelles le volume des nouvelles opérations pour les AP est élevé alternent avec les années où le volume des nouvelles opérations de PA (nouvel engagement) est élevé.
ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX PRODUITS
ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX PRODUITS – NOUVEL ENGAGEMENT
en CHF mio.
ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX PRODUITS
Nombre de polices et garanties
Si lʼon observe les chiffres des nouveaux engagements en les différenciant selon les principaux produits, on constate que le nombre et le volume des différents produits sont généralement inversement proportionnels: si, par exemple, la SERV assure un volume dʼopérations important via un petit nombre dʼassurances de crédit acheteur au cours dʼune année, alors le volume correspondant aux assurances de crédit de fabrication et aux garanties de «Bonds» se répartit sur un grand nombre dʼopérations dʼexportation.
FLUX DE FONDS PROVENANT DES ACTIVITÉS COMMERCIALES
Le flux de fonds provenant des activités commerciales opérationnelles indique si les paiements des primes sont suffisants pour financer les indemnités versées ainsi que les charges dʼexploitation et de personnel. Le fait que des années de primes élevées et de faibles versements dʼindemnités alternent avec des années où les primes sont faibles et les sinistres élevés reflète la forte volatilité des activités de la SERV. Cumulés sur les dix dernières années, les flux de fonds sont clairement positifs. En dʼautres termes, les primes encaissées sont suffisantes pour financer les indemnités à verser pour les sinistres et lʼexploitation opérationnelle.
AUTOFINANCEMENT
La SERV est soumise à une directive légale dʼautofinancement. Cela signifie quʼelle doit être en mesure de proposer ses prestations dʼassurance sans bénéficier de subventions. Lʼautofinancement représente, pour chaque année, lʼexcédent à réaliser pour que les revenus provenant des primes encaissées couvrent la perte annuelle moyenne attendue et les charges dʼexploitation (autofinancement 1). Si lʼon y ajoute les revenus du capital, dont le montant était nul ces dernières années jusquʼà 2021 inclus, on obtient lʼautofinancement 2. Lʼautofinancement 2 est resté positif au cours des dix dernières années. Comme lʼannée dernière, lʼautofinancement 2 est repassé devant lʼautofinancement 1 du fait des produits dʼintérêts sur le capital de la SERV.
COLLABORATEURS
COLLABORATEURS – EFFECTIF
Nombre
COLLABORATEURS – RÉPARTITION PAR SEXE
en %
Lʼaxe stratégique de «facilitateur commercial» reste une pierre angulaire pour le développement de la SERV. Dans les opérations dʼassurance, lʼaccent est mis sur les grands projets dʼinfrastructures et sur la mise en œuvre de la stratégie de prospection auprès des PME. Pour cette raison, des postes ont été créés dans lʼactivité de souscription, dans le domaine financier et de lʼassurance.